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Dans le cas d'un patient restant des périodes prolongées
assis ou alité, il est important qu'il ne demeure
pas totalement immobile.
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Pour un patient "normal", la douleur
due à l'immobilisme saurait le faire changer de position,
mais ces mécanismes sont inopérants dans le cas de patients
souffrant de troubles de la sensibilité ou de la motricité. |
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Dans ces cas, des changements de position réguliers
sont recommandés. |
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Questions
- Réponses |
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Doit-on
continuer les changements de position sur les supports
à air pulsé ? Est-ce indispensable ?
Faut-il changer les positions du patient lorsque celui-ci
est sur un matelas alternating et en phase terminale
? |
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L'utilisation
d'un matelas à air pulsé est d'une grande
aide dans la prévention de l'escarre. On constate
souvent qu'il peut dispenser des changements de position
des patients.
Néanmoins, cette constatation n'est pas une loi
universelle et il convient de vérifier qu'un
patient bénéficiant d'un tel support supporte
l'arrêt des changements de position sans danger.
On vérifiera donc au moins à l'arrêt
des changements de position, ou lors de toute aggravation
de son état général, que les zones
à risque ne présentent pas de signes de
pression excessive (rougeur notamment).
Dans le cas des surmatelas à air pulsé,
il est généralement nécessaire
de continuer les changements de position. |
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Je suis
infirmière dans un service de médecine,
la majorité des patients étant âgés,
dénutris, ou grabataires... Nous avons également
des personnes en phase terminale. Depuis peu, on nous
demande de ne plus pratiquer l'effleurage en prévention,
mais de changer de positions les patients alités
toutes les 2h. En cas d'apparition de rougeur, il faut
que l'on applique un film protecteur sur la lésion
(type Tegaderm ou opsite) et que l'on arrête l'effleurement,
sous prétexte de la diffusion accélérée
de l'hypoxie tissulaire. D'après la surveillante,
ce sont les nouveaux protocoles de l'ANAES.
Les problèmes :
- manque de temps et de personnel pour réaliser
les changements de position aussi souvent
- les mobilisations répétées chez
des patients en fin de vie avec métastases osseuses,
donc douloureuses ...
Est-il juste de proscrire totalement l'effleurage, qui
d'après mon expérience est bénéfique
chez certains patients, au profit d'une pratique difficilement
réalisable ? L'effleurage est-il si "dangereux"
???
Auteur : infirmière |
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Dans les
soins préventifs de l'escarre, lorsque l'on manque
de personnel et/ou de temps, il est recommandé
de privilégier les changements de position (c'est
le seul soin à ne jamais supprimer).
Les frictions et les massages des zones à risques
sont interdits. L'effleurage n'est pas dangereux, mais
pas indispensable, il peut augmenter la pression d'oxygène
au niveau de la région sacrée (une seule
étude le démontre, une autre étude
de plus grande envergure est en cours), il permet de
toucher la peau et de repérer l'induration, la
chaleur, mais cela peut être réalisé
par palpation lors des soins d'hygiène et des
changes.
En revanche, certaines positions peuvent être
maintenues plus de 3 heures (les positionnements latéraux
obliques droite et gauche, la position relaxante à
30° décubitus dorsal ou latéral).
La conférence de consensus recommande en soins
palliatifs d'adapter les objectifs de soins d'escarre
à l'état physique et psychologique de
la personne soignée (changements de points d'appui
par des coussins de confort, de positionnement) et de
privilégier les positionnements antalgiques.
Ne pas oublier qu'il faut aussi assurer une nutrition
correcte. |
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Comment
réaliser un tableau pour le suivi des changements
de position et de rotation pour des patients présentant
une escarre ou susceptibles d'en présenter une
(pour une maison de retraite médicalisée)
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Il existe
dans les protocoles de divers établissements
des tableaux de suivi pour les changements de positions.
Pour construire le vôtre, vous pouvez vous inspirer
de la démarche suivante :
Sur une feuille format A4 position paysage, vous pouvez
organiser un tableau et placer en haut le nom du patient,
le numéro de sa chambre (divers renseignements
permettant de l'identifier).
Ensuite organiser un tableau de 12 lignes verticales
(12 jours) et de 24 cases horizontales (24 heures) avec
dans la première colonne en horizontal les heures,
en vertical les dates ; il vous suffit de placer ensuite
dans les petites cases du tableau les positions du patient,
en utilisant une légende permettant de les faire
tenir dans ces cases.
Exemple : décubitus dorsal (DD), décubitus
latéral gauche (DLG), décubitus latéral
droit (DLD), fauteuil (F), Marche (M)
Ce tableau peut être affiché dans la chambre
du patient ou bien inclus dans le dossier de soins.
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