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La douleur chronique, persistante,
même en dehors de tout soin ou mouvement est due
à la plaie elle-même :

les dommages directs aux terminaisons nerveuses dus
à la plaie,

les excès de nociception (stimuli douloureux
des terminaisons nerveuses) dus aux phénomènes
inflammatoires, voire infectieux, liés à
la plaie. |
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Parallèlement à une recherche des causes
de cette douleur et éventuel traitement de ces
causes, on soulage la douleur par un traitement médicamenteux. |
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Questions
- Réponses |
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Pourquoi
l'eau stérile peut-elle être douloureuse
sur des escarres ?
Auteur : médecin |
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L'eau stérile
(en ampoules ou en réserves en milieu hospitalier)
est déminéralisée donc hypotonique.
Les hématies éclatent dans l'eau stérile,
les cellules de la plaie peuvent être lésées
par ce produit. Elle provoque de ce fait des douleurs
lors de l'application sur plaie chronique (Conférence
de Consensus de novembre 2001).
L'eau du robinet a un effet tensio-actif favorisant
l'action mécanique du nettoyage. Il peut néanmoins
exister une incertitude sur son innocuité bactériologique
( ex : pollution des tuyaux). En cas de doute, privilégier
le sérum physiologique. |
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L'indication
du traitement d'une escarre en phase de bourgeonnement
par le jet-à-gouttes est-elle justifiée
? Ce traitement est très douloureux ( EN= 6)
lorsqu'il est effectué, malgré une antalgie
préventive (tramadol).
Si cette pratique est justifiée, comment pouvons-nous
atténuer cette douleur à type de brûlure
lors du pansement ? |
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En principe,
il faut choisir le soin le moins douloureux possible.
La méthode de la douchette pour nettoyer la plaie
est efficace (il y a peut-être un problème
de pression au niveau du jet ?) ; si pour certaines
personnes soignées elle est très douloureuse,
il faut plutôt la remplacer par un lavage au sérum
physiologique.
Il faut savoir qu'avec les produits actuels, il peut
rester des débris de pansements dans la plaie
sans dommage pour la cicatrisation dirigée. |
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Ma grand-mère
a la maladie d'Alzheimer, en stade final, il lui est
impossible de nous signaler la moindre douleur. Vu l'aggravation
de l'état de son escarre, comment savoir si une
douleur existe vraiment et comment y remédier
? |
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Chez ce
type de patient qui est incapable d'exprimer sa douleur,
il faut observer ses réactions au moment du pansement
: rictus, repli sur soi....
Le médecin peut prescrire un antalgique 30 mn
avant le pansement.
L'installation au moment du pansement est également
importante pour ne pas générer de nouvelle
douleur : faire reposer le corps sur la plus grande
surface corporelle (décubitus latéral
oblique) de façon à diminuer les forces
de pression sur les zones d'appui du côté
opposé.
A ce stade de fin de vie, il faut effectivement éviter
toute douleur superflue, maintenir le corps propre pour
faciliter les rapports avec l'entourage et respecter
l'intégrité de la personne soignée
en faisant des soins de confort, sans acharnement thérapeutique. |
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